Cette fois-ci, il s'agit de la version postale de ce courrier, envoyée il y a une quinzaine de jours à mes députés et sénateurs de Lot et Garonne :
Députés :
- - Régine Poveda,
- - Lucette Lousteau
- - Jean-Louis Costes
Sénateurs :
- Pierre Camani
- Henri Tandonnet
Ce courrier a été envoyé à la mi-mai. A ce jour (31.05.2015), je n'ai eu aucune réponse. Ou plutôt, puisque j'ai eu la chance de le rencontrer, Pierre Camani m'a demandé des infos sur ce qui se disait sur cette loi, un feedback de la part des opposants. Merci à lui.
Guillaume Maison
«Titre»
«PrenomNom»
«Adresse_1»
«Adresse_2»
«CP»
«Ville»
Lettre ouverte à mes députés
et sénateurs de Lot Et Garonne
Mesdames, Messieurs,
Depuis le 13 avril, la loi sur le renseignement est examinée
à l’Assemblée Nationale en première lecture. Quelques jours avant, un ensemble
d’acteurs français issus du numériques - des fleurons européens et mondiaux, la
CNIL - ou non – Amnesty International, juges anti terroristes, se sont levés
contre cette loi qui présente des aspects liberticides préjudiciables contre
les libertés individuelles des citoyens et des entreprises.
La loi prévoit l’installation de
« boîtes noires » chez les opérateurs de datacenters, les hébergeurs
et les opérateurs télécoms qui auront pour objectifs d’analyser en temps réel
toutes les « méta données » (informations décrivant un contenu) qui
transitent et d’alerter « par un algorithme tenu secret » lorsque ces
« méta données » décriront un contenu portant sur les domaines de «
l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et de la défense
nationale » et de « la prévention du terrorisme », mais également des «
intérêts majeurs de la politique étrangère », ainsi que de la « prévention des
atteintes à la forme républicaine des institutions » et de « la criminalité et
de la délinquance organisées ». Ces formulations floues pouvant déclencher les
alertes, la variété des raisons pouvant être invoquées sont de nature à
déclencher l’inquiétude de beaucoup de citoyens et d’entreprises sur les
restrictions possibles de leur liberté d’expression et de communication.
L’impact de cette loi et de ces
boîtes noires va bien au-delà de la simple analyse de communication. Des
entreprises n’ayant plus confiance dans la confidentialité de leurs données et
de leurs communications, de grands noms d’acteurs du numérique gérant ces
données, comme OVH, expriment également le changement de leur stratégie de
développement en créant de nouveaux datacenters hors de France, la privant
ainsi de nombreux emplois hautement qualifiés dans le domaine du numérique. Cette
loi est de nature à saper tous les efforts entrepris pour développer le
numérique, accompagner les entreprises dans leur transition numérique et rendre
nos territoires attractifs pour affronter cette 3ème révolution
industrielle du numérique. L’impact économique et social sera très important,
tant pour les prestataires numériques que pour leurs clients. L’innovation et
la créativité se trouveraient de fait réprimées de par l’auto censure des
citoyens et des entreprises, se sachant « écoutés ». Elle affaiblira
de manière forte toute l’économie numérique émergente, de manière nationale
comme locale.
Je vous sollicite donc, en tant
que représentants du peuple dans nos deux assemblées, pour que vous fassiez
opposition à cette loi afin qu’elle ne soit pas adoptée. Cela permettra de
préserver la liberté des entrepreneurs et des citoyens. Sans cette loi, la
France sera assurée d’entrer de plain-pied dans l’ère numérique et
entrepreneuriale.
Partageant avec vous les valeurs
de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République, je vous prie
d’agréer, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, l’expression de mes
salutations distinguées.
Guillaume
Maison
Citoyen
et entrepreneur du numérique
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