mercredi 13 novembre 2013

La Théorie des Contraintes pour les débutants - part 2

Dans cet article, je vais vous parler du cœur de la Théorie des Contraintes : La Contrainte, ses implications et sa gestion.

Pour vous faire prendre conscience de ce qu’est une contrainte, nous allons prendre l’analogie d’un système d’alimentation d’eau composé d’une série de cuves d’eau qui se vident les unes dans les autres jusqu’à un bassin final :





L’eau est acheminée par la gravité et passe par chacune des cuves jusqu’à la cuve finale. On considérera que la cuve finale ne peut déborder et toute son eau est utilisée.
Maintenant, imaginons qu’on vous a appelé pour résoudre le problème suivant : le débit d’eau dans la cuve finale doit être augmenté jusqu’à une valeur demandée mais pas plus.
La première chose que l’on va faire, c’est de comprendre le flux dans ce processus. L’eau arrive d’une source dans la première cuve. Celle-ci se déverse par une ouverture située en dessous dans la deuxième cuve qui se déverse et ainsi de suite. Arrivé à la troisième cuve, on observe que son ouverture qui permet à l’eau de s’écouler est beaucoup plus étroite que les autres. La conséquence est que le volume d’eau qui arrive dans la cuve 4 est bien inférieur à sa capacité d’écoulement (la taille de son ouverture), de même pour la cuve 5. Ainsi, ces deux dernières cuves sont « sous-alimentées » en eau.
Nous avons donc analysé le flux de ce processus et nous pouvons maintenant réfléchir à la solution pour augmenter le débit de l’eau.
Avez-vous une solution pour augmenter le débit de l’eau dans la cuve finale ?

Je pense que oui. Intuitivement, vous avez compris que le problème de débit se situait au niveau de la cuve 3, avec son ouverture trop petite. Bravo ! Vous avez identifié ce que l’on appelle la Contrainte de ce flux. Arrêtons-nous sur la signification de ce mot contrainte et de son implication sur le flux. Tout d’abord, nous avons identifié que c’est l’ouverture de cette cuve qui dicte entièrement le flux de l’eau pour le reste des autres cuves et le volume d’eau final. Mettez-vous à la place d’un observateur final qui doit estimer la capacité de ce système à fournir de l’eau. Il en conclut que le débit est relativement faible. Mais de votre côté, qu’en concluez-vous ? Exactement ! Le volume d’eau que l’ensemble peut fournir est entièrement soumis (contraint) à la cuve n°3 et son débit.

Bien ! Nous avons donc identifié notre contrainte, ce qui nous empêche de fournir plus d’eau. Comment agir pour obtenir plus d’eau en sortie ? C’est cela ! il suffit d’augmenter la taille de l’ouverture de la cuve 3, de manière à ce qu’elle laisse passer plus d’eau. Ah oui ! Mais la question qui vient tout de suite, c’est : quelle doit être la taille de l’ouverture ? Alors ?
Tout à fait, elle doit être de la taille qui permette d’augmenter le flux de l’eau jusqu’au débit d’eau souhaité, correspondant au volume nécessaire dans la cuve finale.

Nous avons donc maintenant le flux suivant :

Maintenant, regardons bien la nouvelle configuration du flux. Nous avons obtenu le débit demandé. Qu’observez-vous ?
Effectivement, la contrainte s’est déplacée vers la cuve 5. Le débit de l’eau issue de la cuve 5 est maximal, mais il reste inférieur à la quantité d’eau qu’elle reçoit.
Selon vous, quelle est la solution à ce problème pour éviter que la cuve 5 ne déborde ?



dimanche 10 novembre 2013

L'Aventure Entrepreneuriale - part 2

Alors maintenant que je me suis découvert entrepreneur, qu'en faire ?

Eh bien, j'ai envie d'aller plus loin, de recommencer l'expérience, et pas qu'une fois. En fait, être entrepreneur c'est pouvoir enfin donner corps à ses idées. En ce qui me concerne, après avoir copié des tableaux et m'être essayé à l'écriture, j'ai réussi à transformer mon élan créatif dans mes idées et dans mes envies d'entreprendre. Je suis devenu un Créateur et un Faiseur.

Depuis mes débuts dans le monde de la chefferie d'entreprise, également j'ai acquis l'expérience de la création de plusieurs entreprises, avec le même associé. La conception d'un produit, la gestion d'une entreprise, les premiers pas en tant qu'employeur. L'aspect commercial est un des points les plus cruciaux : si vous n'avez pas de clients, le plus beau des produits ne sert à rien !

Et puis, entreprendre ce n'est pas ce que l'on croit, ce que l'on voit - ou plutôt ce que l'on nous montre.
Il y a beaucoup d'idées reçues et surtout, il existe une démarche pour entreprendre : l'Effectuation.

Depuis le 4 novembre dernier, je suis un peu absent des réseaux sociaux car je me suis inscrits à un MOOC : #MOOCEffectuation.

Qu'est-ce que l'Effectuation ?

L'Effectuation est une démarche entrepreneuriale issue des travaux de recherche de Saras Sarasvathy. Son expert français, et enseignant de ce MOOC, est Philippe Silberzahn.

Le principe d'élaboration de cette démarche a été de synthétiser beaucoup d'études menées sur l'entrepreneuriat ainsi que, non pas d'étudier des parcours d'entrepreneurs, mais de prendre ces entrepreneurs, les placer dans des situations bien précises et d'observer et examiner leurs actions dans ces situations.

Je vous recommande de me rejoindre sur ce MOOC (Les inscriptions se terminent le jeudi 14 novembre !). Il est très instructif, l'animation et la vitalité de ce MOOC montre à quel point l'envie d'entreprendre est très répandue. A ce jour, il y a plus de 7000 inscrits et surtout, idée magique à mon sens, il y a un espace appelé le Laboratoire où, si vous avez un projet, vous pouvez le décrire et accepter des collaborateurs, des coachs. vous devriez voir la vitalité et la générosité des gens dans leurs idées et leur volonté de partage.

A l'issue de ce MOOC - jusqu'à mi décembre environ,  ou de manière concomitante, je détaillerai par des articles dans ce blog l'Effectuation et ses principes.

Et vous, connaissez vous l'Effectuation ? Qu'en pensez vous ?