vendredi 31 octobre 2014

Les voitures se conduisant elles mêmes : une innovation de rupture de société

Dans cet article Self-driving cars will be safer than us. How long until human drivers are banned? | VentureBeat | Business | by Vivek Wadhwa, l'auteur nous vante les mérites de voitures qui se conduisent elles mêmes et nous trace certains changements de paradigme concernant les habitudes sur les voitures.


Mais par delà cette ode à Tesla ou aux Google Cars, il est important de voir que ce changement n'est pas qu'une avancée technologique, une nouvelle technologie qui en augmentera une (celle de la voiture). Il le mentionne très bien dans son article : quid des assurances et des choix entre deux "accidents" ? le rapport du conducteur à sa voiture aujourd'hui se retrouve (encore) dans l'affichage de sa position sociale, dans l'expression de son vrai caractère. Demain, quel rapport aura ce conducteur avec sa voiture ? Puisqu'elles seront toutes sans chauffeurs, communicantes - entre elles notamment - comment situer le conducteur, comment se situera-t-il dans sa conduite, dans son transport ? 


Aujourd'hui, je suis plutôt consommateur de route. C'est un temps qui m'oblige à ne pas travailler, à ne pas être productif. Parfois un mal, parfois un bien. J'aime également parfois conduire de manière un peu - un peu - rapide et dynamique. Parfois un mal, parfois un bien. Mais demain, mon rapport à la conduite risque de changer - pour ne pas dire disparaître. Mon temps de conduite pourra devenir un autre temps, de travail probablement. Une voiture pourra peut être devenir réellement un bureau de travail pour nombre de personnes (je vous rappelle qu'elle sera communicante et que vous n'aurez plu besoin de la conduire). Les voyages vers les vacances, ces temps où les enfants sont derrière, s'impatientant de plus en plus au fur et à mesure des heures qui passent et de la chaleur pour les vacances. Ces voyages pourront être l'occasion d'autres rapports, d'autres moments. 


Et ces avancées permettront peut être également de repenser complètement les voitures, moins lourdes - si moins d'accidents alors plus besoin de tous ces châssis et autres protections qui pèsent lourd - ce qui induira de nouveaux designs (le vrai design, pas juste la forme de la voiture), de nouvelles manières de transporter, de nouvelles manières d'aborder la propriété pour la voiture (même si c'est déjà un peu le cas avec autolib' par exemple).


Ces voitures qui se conduisent elles mêmes vont bien au delà de la prouesse technologique et auront un impact en profondeur dans nos sociétés. Il s'agit bien d'une rupture d'usage (et pas seulement technologique), d'une rupture de société, si l'on considère le rapport des sociétés aux voitures sur le XXe siècle.

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